• Avec un peu de retard...

    Profession de Sœur Marie‐Rachel de la Croix

    8 décembre 2017

    La surprise du SeigneurProfession de Sœur Marie‐Rachel de la Croix  - Clarisse

    Petite fille, je rêvais d’une maison en briques rouges avec deux ailes, d’un mari aux airs de prince charmant, d’enfants aux prénoms évocateurs. Plus tard, étudiante en droit, éprise de justice, je souhaitais parcourir le monde, aller en Afrique, avec mari et enfants, pour lutter contre l’injustice à la manière de Raoul Follereau. J’ai œuvré tant que j’ai pu, étudié le droit international jusqu’au doctorat, travaillé avec les Etats, les organismes, les paroisses, pour les familles et les enfants délaissés.

     Dieu qui a fait naıtre en moi le désir d’une famille, la volonté d’aider les autres, savait comment combler ce désir infini d’amour et de justice. 

    Mes pauvres projets humains étaient bien en‐deçà de ce que Dieu me réservait. Dans mes rêves les plus fous, jamais je n’aurais imaginé Jésus‐Christ, le Roi des rois, le Prince des Princes, Dieu fait homme, le plus beau des enfants des hommes, comme époux. Jamais je n’aurais pensé à un Monastère de Clarisses, au Canada, pour maison ni songé à une fécondité telle que j’enfanterai dans la foi, des dizaines d’enfants, des centaines de personnes, ma propre mère, et le Christ lui‐même. Celui qui fait la volonté de mon père est ma mère, mon frère. La pauvreté, la chasteté, l’obéissance, l’amour, pour seules armes de lutte contre l’injustice, cela dépasse l’entendement! Dieu dépasse l’entendement ! 

    Tout au long des jours, je regarde, médite, contemple, le Christ. Qu’il est beau le Fils de Dieu ! Que son Eglise, son Epouse, est belle ! Que ses enfants sont beaux ! 

    Le Pape, chef d’une Eglise que l’on dit éloignée des petits envoie sa bénédiction à une petite professe temporaire. Le Nonce apostolique téléphone pour m’encourager le jour de la profession. L’Evêque et des prêtres se déplacent. Des religieuses cloîtrées accueillent, se dévouent, ouvrent leurs cœurs, leur monastère, à des personnes de toutes vies, croyances.

    Oui, malgré ses faiblesses, l’Eglise demeure l’Eglise des petits fondée par le Christ sur Pierre, transmise par les Saints et tous ceux qui aiment, œuvrent, pour le Bien. 

    Oui, Dieu a eu raison de croire en l’humain. On vient de tous horizons célébrer une profession, un renoncement aux richesses du monde, un oui à la pauvreté, à la chasteté, à l’obéissance dans un monde ou Dieu n’a plus sa place, paraıt‐il. Alors qu’il aura tant à faire le lendemain, jour de grande fête, un fleuriste compose pour la profession, à une heure avancée de la nuit, des bouquets de roses rouges, cela en toute gratuité. 

    Une maman attachée à ses enfants et des membres d’une famille très unie, viennent de France, rendre grâce à Dieu pour l’appel de leur fille à la vie religieuse! Oui, les êtres humains sont extraordinaires ! 

    À dix heures, la procession d’ouverture de la Cérémonie se met en marche. Je ne peux m’empêcher de penser à grand‐père Sery Eloi, premier chrétien de la région de Gagnoa en Côte d’Ivoire, mort en raison de sa foi. Son unique fils porte la croix qui ouvre la procession. Non, la foi ne mourra jamais. 

    Des cousines de confession luthérienne, venues de Suède, le suivent, dansent au rythme d’un chant dédié à la Vierge Marie. 

    Les voix cristallines de mes sœurs, portées par un jeune pianiste ivoirien, offrent nos louanges au Seigneur. La Parole de Dieu est annoncée avec bonheur. Le moment de dire au monde tout mon amour pour le Christ est venu. Aux questions de Monseigneur Cyr, je lève les yeux vers mon Bien‐aimé en croix. Il est mon appui, ma force ! Je ne crains pas. Je fais ma demande de profession dans l’ordre des sœurs pauvres de sainte CLAIRE avec reconnaissance. Je prononce mes vœux

    d’Obéissance, de Pauvreté, de Chasteté, avec bonheur, un bonheur partagé par ma nièce et d’autres jeunes filles qui comprennent enfin pourquoi les sœurs se donnent à Dieu, au Dieu de la Joie, de l’amour véritable ! 

    Entre les mains de ma mère Abbesse, je remets ma vie, je m’engage et reçois la promesse de vie éternelle. Le voile noir de la joie d’être toute à Dieu, béni par Monseigneur, m’est remis, ainsi qu’une couronne de fleurs préparée par mes sœurs.

    Avec mes sœurs Clarisses du Canada et du monde, je rends grâ ce à Dieu. Avec mes sœurs, je me garde pure pour Lui. 

    La Communion nous rappelle qu’il s’est donné, s’est gardé pur, pour nous, le premier. 

    Un Ave Maria des plus émouvants nous redit tout l’amour que la Vierge Marie a pour ses enfants et toute la reconnaissance que nous devons à la Mère de Dieu et à son Fils bien‐aimé.

    Ensemble, louons le Seigneur, il est vivant. Des chants ivoiriens composent le bouquet final de la cérémonie. L’assemblée, d’un même corps, d’une seule â me, chante, danse, autour de l’Autel. Un journaliste s’écrie : Et on dit que l’E' glise se meurt ? 

    Après la messe, les convives prennent part à un joyeux festin africain en l’honneur du Christ et de sa petite fiancée. On se présente, précise le pays d’où l’on vient. On déguste les mets généreusement cuisinés par la famille de la fiancée. Puis, les mains levées au Ciel, le cœur plein de joie et de reconnaissance, nous chantons : « Mon Dieu tu es grand, tu es beau, Dieu vivant, Dieu Très‐haut, tu es le Dieu d’amour. » 

    Fidèle à moi‐même, j’avais imaginé mon mariage. Fidèle à lui‐même, Dieu m’a surprise. Parce que je me suis finalement laissée surprendre, parce que j’ai finalement accepté de m’en remettre à son amour, Il m’a offert infiniment plus que ce que j’avais espéré. 

    C’est pour nous une grave obligation de louer le Seigneur, a dit Sainte Claire ! Loué sois‐tu Mon Seigneur pour ta bonté, ta générosité, ton amour ! 

    Merci à vous tous qui avez fait de la profession un temps à la gloire de Dieu. Paix et Joie à vous qui cherchez et aimez Dieu. 

    Sœur Marie‐Rachel de la Croix

    Source: Echo de la Famille franciscaine #98

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  • À l'occasion du 8e Centenaire, nous avons commandé deux magnifiques vitraux l'un de François et l'autre de Claire que l'on peut admirer à l'arrière de la chapelle.

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    vitrail-de-Claire.jpg

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    vitrail-de-Francois.jpg

    Ils sont l'oeuvre de deux artistes de la région, soit: Jean-Michel Lopez et Lucie Poirier vous pouvez les visiter ICI

     


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  • Dans la Forme de vie créée par sainte Claire,

    prière et travail se tendent la main

    pour bénir et louer le Seigneur.

     

    À la louange des Heures de l’Office

    répond la psalmodie des mains à l’ouvrage.

     

     

    Que le Seigneur soit toujours avec vous,

    et vous, soyez toujours et partout avec lui.

    Tel est l’horaire de prière que Claire nous a tracé.

     

    Et l’horaire de travail, elle le présente ainsi :

    Les sœurs à qui le Seigneur a fait la grâce de travailler

    s’adonneront à un travail honnête, d’utilité commune.

     

    Avec la grâce de la prière,

    la grâce merveilleuse de servir

    et de participer à l’œuvre de création.

    Telle est la pensée de Claire.

     

                Outre l’accueil des hôtes,

                 notre monastère offre

     

                   .  des cartes de papier fait-main et de fleurs séchées.

     

                   .  diverses autres cartes pour toutes circonstances..

     

                   .  des travaux d’infographie

     

                   .  du laminage d’icônes

     

                   . des chapelets de rose


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  • Aimez-vous les unes les autres de l’amour dont le Christ vous a aimées,

    et  cet amour que vous avez au-dedans, manifestez-le au-dehors, par des

    actes. afin que, stimulées par cet exemple, toutes les sœurs grandissent

    toujours dans l’amour de Dieu et dans l’amour les unes les autres.

     

                                                                     Testament de Claire

      

    Si une mère chérit et nourrit  sa fille selon la chair, combien plus chacune

    ne doit-elle pas chérir et nourrir sa sœur selon l’Esprit.

     

                                                                  Forme de vie de Claire

     

     Cette vie pour Dieu est une vie avec des sœurs que le Seigneur lui-même

    nous a données.  (cf. Testament)

     

    C’est un pèlerinage qui se marche au pas de la fraternité.

    Une aventure évangélique de service, à l’exemple du Maître :

    Comme je vous ai lavé les pieds, ainsi vous devez vous laver les pieds

    les unes aux autres.


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