• Le visage et le corps gardent des cicatrices dues aux étincelles.

    Le petit doigt gauche et un orteil ont reçu de légères blessures.

    La chevelure, touchée par la neige, a un peu souffert.

    Une fissure est apparue au niveau des yeux quelques jours après

    la découverte, mais ne s’est pas étendue avec le temps.

     

    Au total, un bilan des plus positifs

    qui nous jette dans l’action de grâce.  


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  • Ce n’est pas toi qui me bâtiras une maison, avait dit le Seigneur

    au prophète David…

    Il semble bien que notre Jésus

    nous redise la même chose, aujourd’hui,

    alors que nous n’avons absolument rien fait

    pour lui assurer une protection.

     

    Les flammes, les torrents d’eau glacée,

    l’écroulement des murs, des planchers, de tout l’ameublement,

    l’action si radicale de la pelle mécanique, rien ne semble

    l’avoir effleuré.

     

    On dirait qu’il s’est tenu là, à l’abri, durant trois mois,

    tout simplement pour nous attendre.

     

    On se dit avec une immense gratitude

    qu’il a vraiment tenu à rester parmi nous.

     


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  • Sœur neige, en se retirant, lève le voile sur la désolation des lieux.

    Partout, des bouts de bois déchiquetés, calcinés, et du fer tordu.

    Un désordre tout noir, amoncellement fort peu invitant .

     
    Pourtant, les clarisses s’y sentent irrésistiblement attirées.  

     

    Ce 24 mars, puisque l’accompagnateur délégué par la compagnie d’assurances se risque sur ces sommets très accidentés, une sœur en profite pour grimper à son tour…

     

    Et c’est la découverte! Il y a bien là, devant elle, des planches intactes de la crèche.

    Sur ces planches branlantes, s’appuie un énorme morceau du plancher de l’étage supérieur. On dirait une tente.

    Vers la gauche de cet abri improvisé, un peu de paille dépasse.

    L’autel, à quelques centimètres de là, n’est qu’une ruine carbonisée.

    La lampe qui éclairait la crèche a l’air d’un papier chiffonné.

     

    Au comble de la surprise et de la joie, la sœur se penche :


    MERVEILLE! L'ENFANT JÉSUS EST BIEN LÀ,
    SOUS L'ÉNORME CRÉPI.



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  • Incroyable voracité des flammes! Elles ont tout de suite dévoré

    l’étage supérieur qui s’est écroulé en cendres et débris.

    Notre chez-nous n’est plus qu’un amas de ruines.

    Les tonnes d’eau qu’ont fait gicler partout les pompiers

    ont achevé le massacre commencé par le feu.

     

    Deux  jours plus tard, notre sœur la neige se mit à couvrir de blanc la tristesse

    de ce décor. La cendre et la glace atteignaient la hauteur d’un étage à l’arrière de

    la sacristie.

     

    Ce fut  tout un  défi de planter nos pelles et nos pics dans cette montagne

    de détritus glacés, à la recherche de quelques objets récupérables.

    * La flèche rouge indique l’endroit de la découverte.



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  • La disposition de la crèche restait la même depuis le jubilé.

    Le décor était adossé à l’autel. Un grand carton peint en bleu,

    piqué d’étoiles dorées, formait le fond.  De vieilles planches

    de notre ancienne clôture évoquaient l’étable de Bethléem.

    Une lampe fixée à l’autel même éclairait le Jésus couché sur

    la paille. Sur l’autel, une page d’évangile enluminée.

     

    C’est ainsi que nous avons laissé les lieux, au midi du Jour de

    l’an, quand l’incendie nous a forcées à fuir.


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